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"Les pierres sont le chant du silence"

samedi 22 juin 2019

Cinq pierres d'exception


           CINQ  PIERRES  D'EXCEPTION:

  


                        ••••••••••••••

  



         QUAND  LA  RARETÉ   S'ALLIE
                     À  LA  BEAUTÉ 


    




   Voici ces pierres que j'ai eu la chance de trouver sur ma route, et qui m'ont fait bénéficier de leurs superbes énergies.


   Elles m'ont fait vivre chacune à leur manière des expériences marquantes:


      LA  PIÉTERSITE

      LA SUGILITE

      L'EUDIALYTE

      LE DIOPSIDE NOIR ÉTOILÉ

      L'AEGYRINE 




Les connaissez-vous?


  



   Plus que de leur rareté, car c'est un critère relatif, je voudrais vous parler de leur singularité et de leurs vertus puissantes, à même de pouvoir "nous réveiller" d'un certain confort!

   Les pierres sont aussi là pour nous inciter à affronter les choses, surtout celles qui nous dérangent...



   Dans cet article, il y aura aussi un poème ...

... et un conte!


    Je vous raconterai l'histoire d'Haakon, le matelot, qui lors d'une tempête sur les mers de 
Norvège, perçoit soudain l'expression d'un divin chant...


   



   Les illustrations sont des arrangements que je crée pour mettre en valeur la beauté de mes pierres.


   Et pour la fin de l'article, je vous propose des photos exceptionnellement belles que j'ai trouvées dans un vieux livre datant de 1979:

     Le monde merveilleux des 
     PIERRES PRÉCIEUSES 
     à l'état naturel

de Pierre Bariand,
chez Minerval/France-Loisirs


Les photographies sont de Nelly Bariand.

En 1979, j'avais à peine 2 ans!
La technologie numérique allait être inventée bien plus tard..
Et pourtant vous pourrez apprécier la lumière et la poésie sublime qu'elle a réussi à capter dans les cristaux.


                 




   Mais partons tout de suite dans l'univers exceptionnel de ces pierres, qui sont juste...
magiques!!


   





• LA  PIÉTERSITE 

      Trois pierres puissantes réunies en une

      



   Je ne connais rien de plus exaltant, de plus somptueux que la beauté minérale de la piétersite.

   Elle est unique dans la minéralogie, car elle est un mélange de trois pierres, bien connues:

- l'œil de tigre
- l'œil de taureau
- l'œil de faucon


   C'est un mélange de leurs couleurs aussi:

- le brun doré de l'œil de tigre
- le rouge acajou de l'œil de taureau 
- le bleu métallique profond de l'œil de faucon


UN MARIAGE SUBLIME!


   


   On pourrait s'attendre à des zones bien délimitées de ces trois couleurs, mais c'est là qu'intervient un autre miracle:

   La structure de la piétersite a été pliée, tordue, déformée, fracturée par des processus géologiques complexes. Les mouvements telluriques ont métamorphosé sa structure en lui offrant ces dessins extraordinaires, véritables tableaux abstraits qu'on ne se lasse pas de contempler. 


   Certaines piétersites possèdent une dominante de bleu/bleu marine/noir. 
D'autres déclinent plutôt les couleurs chaudes, brun/jaune/or.

   D'autres conjuguent toutes ces couleurs.    Quelles merveilles offrent-elles alors au regard!


    



   Toutes ces piétersites sont belles. Leur énergie change un peu selon les couleurs qui les composent: les teintes chaudes vont vers l'ancrage et la protection, les teintes bleutées vont s'élever jusqu'au troisième œil et dans les sphères spirituelles. 


   Mais n'oublions pas que les chakras du bas (racine - sacré - plexus solaire), sont tout aussi importants et reliés au spirituel que ceux qui sont au-dessus  (cœur - laryngé - 3ème œil - couronne).

Pour être bien sur Terre, il faut DES RACINES ET DES AILES: 
   Être bien ancré, avoir du bon sens et du réalisme, mais aussi aspirer à nous élever, à rechercher la beauté et les merveilles du monde spirituel.


   La piétersite est en cela une pierre complète, qui peut nous aider à accepter et à vivre tout ce qui constitue notre existence: les moments exaltants mais aussi les doutes. À vivre aussi  les moments où ils ne se passe rien ou pas grand-chose, ou au contraire les périodes de profond changement, qui nous secouent et nous enthousiasment tout à la fois...


   La vie est faite de tout cela!


   



   La piétersite est appelée parfois "PIERRE TEMPÊTE", car elle vient en aide à ceux qui traversent des périodes difficiles et tourmentées. 


   Ces périodes où rien ne va, les épreuves s'accumulent et on ne sait plus trop bien où on en est dans sa vie. Tout ce qui semblait stable et rassurant se dérobe, on se sent comme un arbre ployant sous les bourrasques de l'adversité.

   C'est une réalité que beaucoup sont amenés à vivre, à tout âge, une réalité terrible mais qui recèle des leçons importantes. Une fois apprises, ces leçons nous transforment, nous en reconnaissons la valeur.

   Nous perdons en innocence, 
   mais gagnons en sagesse.


    



       Voici quelques mots que j'aurais 
  envie d'écrire...



Courage, foi, persévérance.

La force qu'il faut trouver en soi,
quand on n'a plus de forces.


Traverser la tourmente.
Garder l'espoir que la vie redeviendra 
belle un jour.


Trouver des appuis, des amis qui restent là,
des amis qui font le voyage avec nous,
pour nous, sans certitudes,
juste parce qu'ils nous aiment.

Ces amis sont plus précieux que l'or.
Il en suffit d'un, ou de deux.

Comme est bienfaisante leur présence,
lorsqu'ils sont à nos côtés,
les mots sont inutiles.


   



Apprendre à trouver une ressource 
auprès des petits riens qui nous entourent:.

Un brin d'air frais quand il fait chaud,
un peu de pain quand on a faim,
un regard doux quand on est triste...


   



Apprendre que peu de choses
peuvent nous réjouir,
Apprendre à devenir simple,
à aimer ce que l'on a.

Apprendre que la vie donne,
                                  prend,
                                  puis redonne...



APPRENDRE DE LA VIE
CE QUI NE SE TROUVE PAS DANS LES LIVRES,
CE QUI SE TROUVE AU FOND DE NOUS,
ET NE S'EXPLIQUE PAS.


  




• LA SUGILITE

     Offerte par la Terre pour apaiser 
                   nos plus grandes douleurs 


    



   La sugilite devient de plus en plus rare car les gisements s'épuisent. C'est donc une pierre très prisée et chère. 

   Et sublime.


   La couleur violette de cette pierre qu'on a appelée "la pierre du Nouvel Âge", est magnifique; elle offre des nuances rose profond, magenta, pourpre...et bien souvent elle est mêlée de noir, ce qui la rend encore plus belle à mon avis.


   Sa grande beauté, sa noblesse, et sa couleur pouvant être somptueuse, en font une pierre exceptionnelle.

   On la croyait offerte par la Terre aux humains, au moment le plus opportun pour les aider à traverser les changements majeurs qui allaient se produire au seuil du nouveau millénaire. Le fameux Nouvel Âge, non dénué d'une part de fantasme il faut le dire. 

    



   On peut croire cela, et on peut aussi l'aimer et l'apprécier pour son rôle reconnu dans le soutien des personnes atteintes de pathologies très graves.

   Je veux parler des grandes maladies qui affectent nombre de nos contemporains, et qui représentent une grande difficulté et une grande souffrance, pour ces patients tout autant que pour leurs proches.

   Le cancer, la maladie de Parkinson, le SIDA, la maladie d'Alzheimer, la sclérose en plaques, les formes graves d'épilepsie, mais aussi des états de paranoïa, la schizophrénie, ainsi que les troubles autistiques. Je voudrais ouvrir une parenthèse avant de revenir sur ce point.


     



   Au Japon où elle a été découverte par Ken-ichi Sugi en 1944, on l'utilise tout à fait sérieusement pour ces pathologies. D'autres pays comme l'Allemagne sont très ouverts aux soins de lithothérapie.

J'ignore de quelle manière cela se pratique, mais on est loin de la France, qui est certes à la pointe de la médecine et de la pharmacologie, mais refuse toujours (du moins pour certaines personnes), l'apport des médecines dites "parallèles" ou "naturelles". On ne sait plus trop comment les appeler...

  
  



    De nombreux Français se soignent avec l'homéopathie, et en sont très contents. Mais dernièrement, elle est violemment attaquée par quelques médecins et pharmaciens particulièrement obtus, qui ne supportent pas que ces remèdes soient remboursés par la Sécurité Sociale. Ce ne seraient que de gentilles petites billes avalées par des patients un peu benêts, voire crédules, et qui seraient totalement inefficaces ."Mais ça ne peut pas faire de mal!", disent les "vrais" médecins avec une certaine condescendance.


   Alors que diraient ces grands spécialistes biberonnés aux études de toute sorte de l'utilisation en thérapeutique de l'énergie des minéraux!! 

   Dans notre pays, on fait sans arrêt référence à ces sacro-saintes ÉTUDES - on ne sait d'ailleurs pas grand chose de leur sérieux, de leur valeur scientifique, etc.

   Quand le mot magique sort de la bouche du grand spécialiste: DES ÉTUDES ONT MONTRÉ QUE..., tout le monde s'incline immédiatement devant les savants chiffres qui vont sortir, et prouver donc de la manière la plus irréfutable ce que l'on cherche à démontrer.

   Certaines études sont fiables, sérieuses et tout à fait utiles...mais le sont-elles toutes?


    



   Parfois je me dis que pour certains adeptes de l'orthodoxie scientifique, je dois être en parlant des pierres, un dangereux mage, une sorte de fou possédé qui prêcherait cette hérésie effrayante: non seulement les pierres émettent de l'énergie, mais en plus de cela cela peut influer favorablement sur notre santé!

   De là à être accusé d'être un charlatan qui dévalise le porte-feuille des ses malheureux adeptes, et le pas serait vite franchi...


   Et pourtant je n'ai jamais gagné un seul centime en voulant soigner quiconque avec les pierres...

      




   Mais revenons à notre splendide sugilite.

   Il ne faudrait pas tomber dans l'excès inverse,  
qui serait encore bien plus dangereux: véhiculer la notion que la sugilite ou toute autre pierre serait merveilleuse dans le cadre de ces maladies graves. Et faire croire qu'avec ce remède-miracle, tout va s'arranger... Et même qu'une guérison est possible, se hasarderont les plus farfelus (et les plus stupides).


IL Y A DES MALADIES 
DONT ON NE GUÉRIT PAS.

DONT ON NE GUÉRIRA JAMAIS.

C'est ainsi. 


   C'est déjà assez dur pour les personnes concernées de l'admettre et de l'accepter.


     



   On parle de STABILISATION lorsque les patients atteints de cancer par exemple, parviennent à un état satisfaisant, lorsque les cellules cancéreuses ont été maîtrisées, et que la personne a pu récupérer, et peut espérer aller mieux durablement. 

   Vous comprenez bien que si face à une personne qui a vécu le choc du diagnostic, le douloureux combat contre la maladie, les chimios, parfois la chirurgie, les bouleversements subis dans sa vie, avec sa situation professionnelle et sociale, financière, ses proches, l'angoisse et l'incertitude, si face à une telle personne vous venez avec telle pierre ou telle poudre de perlimpinpin ou telle formule magique, en lui disant que c'est ce qu'il lui faut, cette personne le vivra probablement TRÈS, TRÈS mal !!!


   Vous voulez la soigner avec votre solution toute prête et facile, quand elle vient de traverser les pires épreuves, et qu'elle ne sait même pas combien de temps il lui reste à vivre...

   Sans parler du risque que fait courir ce genre d'attitude irresponsable à des gens fragiles qui vont abandonner le traitement, hélas bien peu sympathique, prescrit par leur médecin, pour suivre des guignolos bien drapés dans leur promesses de guérison miracle et de prières exotiques. 

   De telles personnes vivent de la misère, de la douleur des gens, avec des discours spirituels et séducteurs. Tout cela contre monnaie sonnante et trébuchante...


 
  



   Je sais bien que je ne guérirai jamais de mes troubles bipolaires, et que mon semainier bien rempli m'accompagnera jusqu'à la fin de mes jours...  Je le sais et je l'accepte.

   Simplement je n'accorde plus ma confiance à n'importe qui, et je vis du mieux que je peux avec mes symptômes.


  Cela ne m'empêche pas de croire que la sugilite, que mes nombreuses pierres m'offrent une aide merveilleuse dans ma vie.

   Je serai toujours bipolaire, pourtant, et je continue à prendre chaque jour une quinzaine de comprimés... 

  Mais est-ce incompatible de prendre de puissants médicaments, qui sont indispensables, et de se soigner aussi avec les ressources infinies du monde minéral?

   

 • L'EUDIALYTE


       Venue des espaces de neige et de glace

     




   Cette pierre n'est pas très connue, mais c'est une expérience d'en posséder une...

   Elle a été découverte dans une immense contrée battue par des vents glacials, un continent encore sauvage, profondément minéral, qui s'étend à perte de vue: le GROENLAND!


   Toute une série de minéraux aux noms étranges viennent de ce pays, et sont aussi rares que splendides:

   LA HACKMANITE 

   LA KAKORTOKITE

   LA NAUJAÏTE

   LA TUGTUPITE 

   LA USSINGITE

   LA NUUMMITE...


   On peut trouver la nuummite et la tugtupite plus facilement depuis quelques années, j'ai la chance d'en avoir dans ma collection: merveilles esthétiques et énergétiques!


     



   L'eudialyte n'est pas la moins belle de ces pierres. Ce qui la rend puissante sur le plan des énergies, c'est qu'elle contient une foule d'éléments rares qui ne se trouvent pas dans les pierres ordinaires, pas en aussi grande quantité:


Minéraux: sodium, calcium, cérium, fer,
                 manganèse, zirconium, silicium,
                 hydrogène et chlore

Éléments: béryllium, strontium, niobium,
                 thorium, baryum, yttrium

Ainsi que des terres rares.


   Toute cette complexité fait que l'eudialyte agit sur divers plans et constitue une pierre de protection très forte, et une pierre qui nous aide à ne pas nous décourager, en particulier lorsque nous voulons monter un grand projet qui demande un énorme engagement. 

   Peut-être le projet de notre vie?


    




GRAVÉ...


Gravé dans la roche,
dans le marbre,
dans la pierre.


Gravé dans notre conscience,
gravé dans notre cœur.


Gravé le chemin de liberté,
celui qu'il nous faut emprunter
avec courage.


Gravée cette voie qui est la nôtre,
et ne doit suivre aucun modèle,
aucune loi.


Gravé dans notre histoire,
le chemin de notre exil, de notre gloire.
Gravées les errances, les déroutes,
les innocences brisées.


Gravés en nous le désir de vaincre,
la folie d'espérer,
la beauté du combat, son goût amer...


Gravée la bataille de la vie,
Gravé l'abandon des illusions 
qui nous trompent.


Alors, oui, gravée la liberté nouvelle,
gravée la paix douce
qui nous gagne.


Gravées toutes les larmes,
gravés tous les rires, toutes les peurs 
qui s'effacent.


Gravé le soleil qui entre alors dans notre vie,
Comme sa lumière est belle!


Jérémie

     



• LE DIOPSIDE NOIR ÉTOILÉ


      Le miracle d'une étoile blanche

    
   




   J'ai vécu une expérience marquante avec cette pierre étonnante, qu'on appelle aussi    
BLACK STAR OF INDIA, car on ne la trouve qu'en Inde.

   Lorsqu'elle est travaillée en cabochon (demi-ovale serti dans de l'argent, par exemple), cette pierre d'un noir profond avec des reflets vert sombre, laisse apparaître un magnifique 
ASTÉRISME. 

   On retrouve ce phénomène exceptionnel chez certains saphirs ou rubis, et même dans des exemplaires de quartz rose. La lumière qui se pose sur ces fabuleuses gemmes fait apparaître une étoile à 6 branches, plus ou moins bien dessinée. Ce phénomène est provoqué par la présence de fibres de rutile.


   Chez le diopside étoilé, ce sont des micro-inclusions de magnéto-ilménite qui produisent cet effet d'éclat en forme d'étoile, mais cette étoile n'est pas formée de 6 branches mais de 4!

   (J'ai récemment découvert un reflet en étoile à 4 branches, sur un cabochon de grenat almandin d'un rouge profond. Mais elle était de la forme d'un signe de multiplication.)

    Notre diopside étoilée, offre elle l'incomparable beauté d'un reflet en forme de croix à la verticale, un peu comme la croix du Christ.


    



   Je trouve ces apparitions de lumière fascinantes...

   Mais le plus étonnant  est à venir.




   Il y a quelques années, je m'étais offert une très belle bague, avec un diopside étoilé. Je ne connaissais pas l'existence de cette pierre, mais j'étais content de ma bague, elle était très belle et je distinguais effectivement son étoile blanche dansant sur le fond noir du cabochon.

   Cette belle bague, je n'allais pas la garder bien longtemps.


  


   Très peu de temps après, mon état de santé devenant préoccupant, j'ai été hospitalisé dans un service de psychiatrie que je connaissais bien pour y avoir fait de nombreux séjours.


   Je connaissais là-bas beaucoup de patients, et certains sont même devenus des amis.

    L'une de ces amies, d'une cinquantaine d'années, avait un caractère bien trempé, et subissait malheureusement de nombreux séjours à l'hôpital, comme moi. Je l'appréciais beaucoup, nous avions tous les deux été 
"dans tous nos états", selon les épreuves traversées.

   Nous avions eu "quelques maux", parfois,
mais une complicité pleine de respect s'était 
établie entre nous.


   



   Cette année-là, elle n'allait pas bien. Son état physique s'était dégradé au point qu'elle ne pouvait plus marcher et devait se déplacer en fauteuil roulant. J'imaginais sans peine la souffrance que représentait pour elle cette perte d'autonomie.


   Nous nous retrouvions à la cafétéria pour échanger quelques paroles. Un jour, je lui montre ma bague en diopside noir étoilé.

   Elle a semblé captivée immédiatement par la pierre. De manière très spontanée, elle m'a demandé de lui donner cette bague, qui allait très bien à l'un de ses doigts.

   J'ai ressenti à quel point il lui semblait important d'avoir cette bague. C'était quelque chose d'inexplicable. 


  Je lui ai donc offert ma bague, de bon cœur.







    À peine 6 mois plus tard, me voilà réhospitalisé, dans un autre service.


   Alors que l'on m'avait autorisé à aller à la cafétéria, je remarque soudain une femme marcher vers moi d'un pas décidé.

   C'était elle !


   J'étais vraiment heureux de la revoir, et de surcroît sur ses deux jambes!


         



    La premier geste qu'elle a fait, c'est de me montrer la bague de diopside noir étoilé, qui n'avait pas quitté son doigt depuis.

   "C'est grâce à elle que je marche de nouveau", m'a-t-elle dit simplement.

   


   Je ne peux m'empêcher d'être profondément ému en vous racontant cette histoire que j'ai vécue.


   En donnant cette bague, je n'avais aucune intention, sinon celle de lui faire plaisir.

   C'est ELLE qui a attribué son autonomie retrouvée à cette puissante gemme.



    




   Je me doute bien qu'elle a dû mener un énorme combat pour apprendre de nouveau à marcher. Elle a été assistée par de nombreux professionnels de santé, ceux qui sont les anges de notre détresse, et à qui nous devons tant.

   Ces hommes et ces femmes pleins d'amour, qui continuent à nous soigner et à croire en nous, alors que nous-même n'y croyons plus parfois.


   Cette amie aimait comme moi les pierres, les plantes, les huiles essentielles, toute cette nature merveilleuse qui nous tend les mains.
   Elle a cru en cette pierre.

    Lui a-t-elle donné la force de marcher à nouveau? Comment cela est-il possible?


   Il n'y a peut-être pas de réponses à ces questions, comme à tant d'autres.


     




C'est pour cela que j'insiste tant sur ce fait: 

   Nous ne saurons jamais tout sur les pierres, sur la vie, sur ce qui nous aide à retrouver la force de continuer, encore et encore...

 À CROIRE EN LA VIE, ET MÊME À L'AIMER!


   




• L'AEGYRINE 


   



     HAAKON ET LE CHANT DE LA SIRÈNE 

                  CONTE


   



   Aegyr, dieu puissant de la mer de Norvège, étendait sa force sur toutes les côtes et toutes les mers.

   Aussi loin que remonte la mémoire des hommes, partout soufflait la tempête, partout se déchaînaient les vagues. Jamais l'on ne voyait le soleil, jamais ne se calmait le vent dans le royaume de Norvège.

   Aegyr rugissait de colère, et la pluie continuellement se déversait, glacée, sur les terres et les gens.


      


 


   Haakon était un matelot de 19 ans. Il aimait la mer et le vent. Il aimait embarquer sur de grands vaisseaux, bravant la colère des éléments.

   C'était un jeune homme au cœur pur. 


   Un jour, alors que son navire luttait sur les flots, bravement, car jamais on ne connaissait sur les mers de Norvège, le souffle léger de la brise et la caresse du soleil, on l'envoya monter sur le mat le plus haut. 

  Fier de sa mission, il se trouva bientôt tout en haut, si haut dans la tempête de Norvège, tout en haut de son immense bateau.



   







   Alors qu'il tentait de s'accrocher fermement au mat qui se balançait durement, il fut intrigué par une petite plainte, se faisant à peine entendre au milieu des hurlements incessants du vent. 

   Haakon tendit l'oreille. Il s'arrimait si fortement au grand mat, que ses mains en devenaient blanches. La musique se fit plus distincte, il crut entendre comme une mélodie, quelques notes douces et ensorcelantes...


    






    Mais alors qu'il cherchait à percevoir toujours plus précisément la voix mélodieuse, la tempête redoubla de vigueur.

   Les vents hurlaient de plus belle, le mat grinçait et tanguait dangereusement: Haakon aurait dû sans tarder quitter son poste et rejoindre ses compagnons, là-bas, tout en bas, sur le pont du navire.

   Mais la voix suave, féminine, était devenue pour lui si précise et si belle, qu'il n'entendait presque plus les vents déchaînés et hurlants.


   Jamais sur les mers de Norvège, l'on avait connu si violente tempête. Aegyr, le dieu courroucé des eaux et du vent, déversait toute sa rage.


  






   Haakon, envoûté par le divin chant, commençait à baisser la garde, et à desserrer son étreinte. Sa main s'engourdissait, comme s'engourdissait son âme à l'écoute de cette voix de femme, cette mélodie qui le captivait et alanguissait son âme. 

   Alors il se sentit partir, au son de ce chant, loin, loin du navire et de la tempête, il n'entendait plus les rugissements du vent, et ne sentait plus la pluie giflant son visage.



Ce qui devait arriver, arriva: Haakon lâcha le mat, et, emporté par une énorme bourrasque, tomba à la mer.


   







 L'eau était glaciale et les vagues gigantesques.

   Emporté, balloté, secoué, transporté, assommé par des trombes d'eau, Haakon tenta de lutter contre les éléments, de longues minutes.

   Il se sentait perdre peu à peu ses dernières forces. 

   "Adieu la vie que j'aimais, adieu mes aventures, adieu mon espoir! Je sens que je meurs..."


   Haakon, à bout de forces, s'enfonça lentement 
dans l'obscurité profonde de la mer de Norvège.


     







   Tout était calme. 

   Pour la première fois depuis les anciens âges,  la tempête s'était tue. 



           





    Haakon était étendu sur une plage de sable gris, que le soleil, timide encore, faisait briller doucement. 

   Il semblait inerte, et pourtant l'on pouvait voir sa poitrine se soulever, au rythme d'une respiration paisible.


   Soudain, il ouvrit les yeux.








   Haakon était vivant!


   Il se frotta les yeux, et se releva, vacillant un peu.

   La mer, se confondant avec un ciel d'un bleu éclatant, ramenait quelques vaguelettes caressant le rivage.


   Mais où se trouvait-il donc, sur cette plage, ébloui par la vision d'une mer que le soleil faisait miroiter à l'infini?
  Cela ne ressemblait en rien aux tempêtes et aux vagues écumantes qu'il avait toujours connues. 


    








    Alors qu'Haakon reprenait ses esprits, un frisson à peine, un murmure, quelque notes délicieuses lui vinrent à l'oreille.

   Il tenta de se remémorer cette tendre émotion qui réveillait son âme. 
  Alors que se précisait le chant sublime, alors que ses inflexions berçaient à nouveau son cœur, Haakon se souvint de tout.



    Il s'écria:

    "C'est  le chant de cette créature, que j'entendais alors que je m'accrochais sur le plus haut mat de mon navire! Alors que se déchaînait la tempête, je me sentais vivre enfin!
C'est son chant qui à nouveau m'appelle!"


   






    Guidé par la voix si belle, Haakon avança dans l'eau du rivage, s'en éloigna, et nagea, nagea vers le large, sans fin, pour retrouver la belle qui chantait pour son âme...


    






   On raconte que le jeune homme au cœur pur ne trouva jamais cette femme, ou était-ce une Sirène? Il ne parvint jamais à rejoindre celle dont le chant faisait ses délices. 


   Car le plus beau n'était-il pas de la suivre à travers son chant, nageant dans toutes les mers de Norvège?

    N'était-il pas merveilleux de poursuivre infiniment sa quête?


      






    On dit que désormais, le soleil baigne de ses rayons le beau pays de Norvège et ses côtes.

   Bien sûr, il arrive encore que le puissant dieu Aegyr fasse, par jalousie, mugir les vents et battre les eaux. 


   Mais lorsque le doux chant de la Sirène vient apaiser son courroux, alors les éléments se calment et le soleil illumine de sa grâce le royaume de Norvège.


    


  



    Car Haakon, le matelot au cœur pur, est tellement heureux de suivre à la nage ce doux chant traversant les mers! 

   Son bonheur immense rayonne, rayonne, rayonne tant et tant, que les tempêtes, désormais, ne durent plus éternellement...


   Son amour pour la Sirène, a convoqué
le soleil et la joie. 


FIN!


   







Jérémie, Solstice d'été 2019